Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Yulenka
1 juin 2010

Sommes-nous déjà morts, ou avons-nous encore la fierté de pouvoir dire NON !???

Savez vous qu'On est en train de tuer notre pays en ce moment ?

Savez-vous qu'on est en train d'emprisonner nos enfants ?

Savez-vous que nous revenons 50 ans en arrière ?

Ce qu'il se passe en ce moment, c'est la gentille mise en place des fermetures des écoles maternelles. Ce qui se passe, c'est que bientôt les mères retourneront au foyer pour s'occuper de leurs enfants, et que les hommes devront travailler comme des fous pour apporter à manger à la maison. Ils accepteront tout, les heures, l'exploitation, les bas salaires, parce que leur foyer dépendront d'eux uniquement.

(mais ne l'acceptons-nous pas déjà ?)

Ce qu'il se passe, c'est que les études ne seront réservées qu'à l'élite.

Les enfants d'ouvriers seront ouvriers. Ils ne pourront aspirer à plus.

Ce qu'il se passe, c'est que l'on tue notre richesse culturelle.

Quant à notre capacité à nous rebeller, elle est déjà morte.

Je ne rêve que de grève générale, de geler le pays, de révolutionner la rue, de renverser ce gouvernement qui nous tue !

Et nous ne réagissons pas.

Nous sommes résignés.

Je rêverais que les blogs et facebook servent à cela aujourd'hui :

A organiser la Révolution !!!!!!!!!!!!!!

Publicité
Publicité
Commentaires
C
Disponible pour cela, mais quelle inertie dans notre société, quel manque d'envie de réagir. et combien il est facile de tuer dans l'oeuf toutes tentatives (discrédit, attaque personnelle). Il faut signer où cet appel à la révolution ?
C
Je ne reviens qu'aujourd'hui sur ce post, désolée de ne pas avoir répondu auparavant. La grenouille je te suis tout à fait : tout est histoire de cas par cas, c'est exactement de quoi est fait notre métier au quotidien. Je comprends tes arguments mais pour avoir travaillé dans une maternelle en secteur zep, je t'assure la solution n'est pas à chercher dans l'école : l'école est pour ces enfants en souffrance un pansement sur une jambe de bois... Elle rassure, surtout quand on voit les choses de l'extérieur mais de l'intérieur je t'assure qu'on mesure notre incompétence en tant qu'enseignant. Cependant tu as raison : ces enfants, à défaut d'être ailleurs sont sûrement mieux à l'école ! Mais l'école, alors, est-elle bien à sa place ? Je crois sincèrement qu'on ne peut pas se battre et faire la révolution pour une solution par défaut. Le vrai combat est à mener pour une solution annexe, du moins dans le cas des enfants en souffrance dont tu parles. Et quelle solution, je suis toujours en questionnement ! La perte de notre Ecole est dans la perspective illusoire qu'elle est un refuge et une issue pour tous et dans tous les cas. L'accès à l'école pour TOUS bien sur, la MEME Ecole pour TOUS bien sur, tout ça pour une société EGALITAIRE, évidemment, se battre pour cela, MOI LA PREMIERE mais l'école n'est pas la cour des miracles non plus : il faut vraiment faire un travail de recherche pour des solutions à des problèmes plus profonds qu'ils n'y paraissent, sinon ils restent là toute une vie, même quand on n'est plus à l'école... et c'est sûrement là qu'il faut commencer à chercher.
L
J'oubliais... si, si, un enfant peut apprendre à parler en même temps qu'il apprend à marcher (j'ai même plein de noms, je peux les donner, hé hé!). Ça ne veut pas dire qu'il doit, ça ne veut pas dire qu'on doit l'obliger. Ça veut en tout cas dire, pour moi, qu'on peut le lui proposer (une vraie proposition, hein). Respecter les rythmes de l'enfant, c'est les respecter dans tous les sens, n'est ce pas ?, on est d'accord. Tout doux ou à fond la caisse. Voire, le pied, les deux mon Capitaine !<br /> Ensuite, ne pas brusquer un enfant dans les apprentissages, de ce que je vois, n'est (malheureusement) pas suffisant pour qu'il s'épanouisse dans les apprentissages, pour certains, quelques uns, beaucoup, ça doit dépendre. Alors quelle place à l'école pour ceux-là ? Quelle école pour ceux-là ? Pas une école pour tous, dès la maternelle ? Quel rôle pour l'école dans la vie de cet adulte citoyen en construction ? Jusqu'où l'école doit/peut-elle intervenir dans la vie de ces enfants ? <br /> Je n'ai aujourd'hui que des réponses au cas par cas. Et pour certains cas, il est important de pouvoir aller à l'école à deux ans. Puisqu'il n'y a (malheureusement) pas d'autres termes à l'alternative.
L
Claire, concernant la maternelle, je parle bien de milieu défavorisé (en fait plus que ça), et je n'ai peut-être pas été claire dans ce en quoi je crois : qu'on ne propose plus de classe pour des élèves de deux ans ne me pose aucun problème, bien au contraire, à condition, et c'est bien là que la bât blesse pour moi, de proposer autre chose. Ce qui n'est pas le cas. Ai-je loupé quelque chose ? Que propose-t-on ? Je rêve de plus de crèches, de halte-garderie, de maisons vertes, de jardins d'enfants, et d'autres choses encore certainement à inventer, je rêve d'accompagnement à la parentalité, dans le respect de la diversité et la bienveillance. Je crois que nous sommes complètement d'accord sur le sujet.<br /> J'ai bien conscience de la raison pour laquelle notre société a décidé, à une époque, de proposer l'accueil à l'école dès deux ans, effectivement pour des raisons de maîtrise de la langue et avec bien trop peu de respects des rythmes de l'enfant. Je hurle que l'école, au niveau institutionnel (je ne parle pas des initiatives personnelles de plein de chouettes instits dans leur classe), se sente obligé de choisir l'un au détriment de l'autre... (je suis très fromage ET dessert). Bon d'accord, "ils" ont tranché à l'époque. Et de ce que j'ai vu, et en cela mon expérience diffère de la tienne, ce n'était pas une hérésie. Je trouve que c'était "moins pire". Oui, tant qu'il n'y a rien d'autre, je trouve que cet accès, cette possibilité, est importante. Non, fondamentale. <br /> Je ne suis pas convaincue, d'ailleurs, que ces enfants qui ne peuvent plus aller à l'école ont leur rythme mieux respecté sans (j'arrive pas à écrire "à la maison", parce que je trouve ça horrible d'écrire ça, et que sans le "ton", mes paroles pourraient être perçues comme définitivement sentencieuses. Ce qui n'est sincèrement pas le cas). <br /> En fait je mens : pour ceux que j'ai sous les yeux, je sais très bien, qu'aujourd'hui c'est ce qu'il y a de mieux, d'accord de moins mal, et que c'est à l'école qu'ils seront le plus respectés (j'ai pas dit "aimés", j'ai dit "respectés"). Je sais bien qu'il y a des ailleurs bien différents (ouf !). J'entends ce que tu dis Claire. Mais je pétris ma foi et ma conviction de ce que je vois, de ce que je vis.<br /> Donc je le redis, on en revient pour ne rien proposer concrètement à la place, et je trouve ça insidieux. On en revient, mais ce n'est pas pour mieux respecter le rythme de l'enfant, c'est pour faire des économies. On en revient, parce que (tenter de) gommer les différences sociales n'est plus intéressant. On en revient, comme dans les programmes, parce que former des soldats plus que des citoyens (ouh la je m'emballe moi) est plus intéressant (pour quoi ? pour qui ? je vous propose un autre débat sur le sujet la semaine prochaine, hein ,!)<br /> Oh bien sûr ce n'est pas en un an que tout se joue. Et les instit' de maternelle, des magiciens/iennes, mettront des bouchées doubles (encore) et des poussières d'étoiles pour rattraper ce temps si précieux pour certains. Pas pour tous, non, pour certains. <br /> A l'école de mon groupe scolaire, il y a 26 tout-petits en attente d'une place à l'école. Il n'y aura pas d'ouverture. Alors quoi pour eux ?<br /> <br /> Bah mes aieux !
L
Ben mazette on se déchaîne ici !<br /> On se déchaîne pour faire la grève générale tous ensemble alors ???
Yulenka
Publicité
Newsletter
Publicité